Porté disparu à la réunion ministérielle du G7 à Halifax: Nicolas Hulot de la France
Hélène Emorine, Groupe de recherche sur le G7
18 septembre 2018
Dans le cadre de la présidence canadienne du G7, la ministre de l'environnement et du changement climatique, Catherine McKenna, invite ses homologues du G7 et les ministres responsables des océans et de l'énergie à Halifax du 19 au 21 septembre 2018 pour la dernière réunion ministérielle du G7. Quel est le problème ? Au fin d'août, la France n'avait actuellement pas de ministre de l'environnement.
L'annonce d'Emmanuel Macron que Nicolas Hulot, militant écologiste de longue date, rejoindrait son gouvernement en mai 2017 en tant que ministre de l'environnement était un coup énorme pour le nouveau président. Hulot, icône du changement climatique respecté par tous les partis politiques, avait refusé de nombreuses offres d'adhésion aux gouvernements successifs de tous les partis. Pourtant, il a accepté l'offre du président et a assumé le rôle de ministre de l'environnement. Au cours de son mandat, les frustrations de Hulot dans son rôle ont augmenté et ont finalement abouti à sa démission le 28 août 2018 lors d'une entrevue à la radio qui a même surpris le président Macron.
« Je ne veux pas donner l'illusion que ma position au sein du gouvernement a suggéré que nous répondions correctement à ces problèmes, alors je quitte le gouvernement », a déclaré Hulot lors d'une entrevue à la radio, ajoutant: « Je ne veux plus me mentir. » Hulot a attiré l'attention sur le fait que le gouvernement n'avait pas agi sur les pesticides, la biodiversité et la santé des sols pour justifier son départ.
La démission de Hulot est un coup dur pour le président qui a fait de la lutte contre le changement climatique un élément clé de sa stratégie diplomatique. Lorsque le président des États-Unis, Donald Trump, a annoncé son retrait de l'Accord de Paris, Macron a réagi en organisant la campagne Make Our Planet Great Again faite pour les réseaux sociaux. En décembre 2017, deux ans après la conclusion de l'accord historique de Paris, Macron, en collaboration avec Antonio Guterres, le secrétaire général des Nations unies, et Jim Yong Kim, le président de la Banque mondiale, ont lancé le sommet One Planet pour faciliter la collaboration environnementale entre le secteur privé et la société civile. Avant le sommet du G7 de Charlevoix, Macron a écrit: « La plus grande menace pour nos sociétés et les générations futures concerne l'avenir même de notre planète. La mise en œuvre de l'accord de Paris sur le changement climatique, adopté en 2015, est une nécessité vitale et doit être soutenue par le G7 avant la 24e Conférence des parties en décembre en Pologne. »
Macron enverra donc Brune Poirson, secrétaire d'état auprès du ministre de la transition écologique et solidaire, à la place de Hulot. La démission de Hulot rendra difficile la participation de la France à la réunion malgré le fait que les thèmes de la réunion, l'énergie propre, le changement climatique et la pollution plastique, soient des priorités de la diplomatie du Président Macron. Il reste à voir qui Macron menera son programme sur le changement climatique lorsque la France assumera la présidence du G7 en janvier 2019.
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