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Un nouveau « G8 »
Le trés honorable Stephen Harper, premier ministre, Canada
[English]
L’année dernière, le sommet du G8 au Canada a fait date, spécialement en ce qui concerne la promotion de la santé pour les femmes et les enfants et la mise ne place de mécanismes de contrôle et de responsabilisation des engagements pris en matière de développement. L’actuelle présidence française poursuivra ces efforts entrepris sur ces thématiques
From "The 2011 G8 Deauville Summit: New World, New Ideas." edited by John Kirton and Madeline Koch
Published by Newsdesk Media Group and the G8 Research Group, 2011
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Le Sommet de Muskoka en 2010 a confirmé que le G8 est d’une grande utilité pour les pays aux vues similaires qui désirent discuter des enjeux internationaux les plus urgents et convenir de mesures. Ainsi, les dirigeants ont pu exprimer franchement leurs opinions sur la paix, la sécurité et le développement ainsi que s’entendre sur les mesures à prendre pour faire avancer certains dossiers décisifs, dont surtout l’urgent besoin d’améliorer la santé des femmes et des enfants dans les pays en développement.
Le Sommet de Muskoka était axé sur la responsabilisation et l’efficacité. Tout d’abord, les dirigeants du G8 ont lancé l’Initiative de Muskoka sur la santé des mères, des nouveau-nés et des enfants, mobilisant un appui de plus de 5 milliards de dollars américains d’ici 2015. La Corée, l’Espagne, la Norvège, la Nouvelle-Zélande, les Pays-Bas, la Suisse, la Fondation Gates ainsi que la Fondation des Nations Unies se sont ralliés au G8 et ont promis 2,3 milliards additionnels. Les membres du G8 ont par ailleurs donné une impulsion d’une importance critique à la Stratégie mondiale pour la santé de la femme et de l’enfant (la Stratégie mondiale) du secrétaire général des Nations Unies, en y apportant un concours sans précédent de 40 milliards de dollars américains (dont les sommes promises dans le cadre de l’Initiative de Muskoka). L’Initiative de Muskoka a démontré la volonté du G8 de contribuer à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) et son utilité pour ce qui est de mobiliser les ressources nécessaires afin de faire avancer les OMD.
Autre point central du Sommet de Muskoka et modèle inspirant pour les prochains sommets : la nécessité de rendre compte de la concrétisation des engagements pris. Les dirigeants s’étaient entendus pour dire qu’il est essentiel de respecter les engagements afin de préserver la crédibilité et l’efficacité du G8; cela demeure une priorité pour le Canada en 2011 et le restera. Le G8 a publié le Compte rendu des activités — Actions et résultats du G8, qui fait état des gestes posés et des résultats obtenus à la lumière des engagements liés au développement, ainsi que des dirigeants résolus à suivre les recommandations qui y sont contenues. Le G8 y montre son rôle de chef de file en instaurant une « règle d’or » pour la reddition de comptes transparente et responsable à l’égard des engagements pris.
Le Canada demeure déterminé à promouvoir la santé des mères et des enfants de même que la responsabilisation à cet égard. C’est un honneur pour moi que de continuer à assurer le leadership du Canada dans ce dossier à titre de coprésident de la nouvelle Commission de l’information et de la responsabilisation en matière de santé de la femme et de l’enfant des Nations Unies. Cette commission élaborera un cadre de responsabilisation pour que les engagements pris dans le cadre de la Stratégie mondiale et de l’Initiative de Muskoka changent vraiment la vie des femmes et des enfants dans le monde.
Le Canada souhaite faire durer les effets positifs du sommet et continuer sur cette lancée en 2011 lors du sommet que présidera la France. C’est pourquoi je suis heureux de constater que de nombreuses priorités établies sous la présidence française font suite aux thèmes abordés lors de la conférence de Muskoka. La responsabilisation demeurera au centre des discussions du G8, y compris lors des échanges avec nos partenaires africains. La concrétisation des engagements du G8 à l’égard de la santé et de la sécurité alimentaire sera aussi une grande priorité de la présidence française.
Depuis toujours, le G8 est fermement résolu à montrer son leadership et à agir concrètement pour relever les défis qui se posent sur le plan de la paix et de la sécurité dans le monde. Au Sommet de Muskoka, les dirigeants du G8 ont fait d’importantes avancées en la matière. Ils ont notamment exhorté l’Iran à se conformer à ses obligations internationales et à dialoguer ouvertement à propos de ses activités nucléaires, et ont demandé à la Corée du Nord de démanteler son programme d’armes nucléaires et de s’abstenir de proférer des menaces à l’endroit de la Corée du Sud. Ils ont aussi discuté de la nécessité pour le gouvernement afghan de démontrer ses progrès sur le plan de la sécurité et de la gouvernance. Ils ont été heureux de constater les résultats concrets du Partenariat mondial du G8 contre la prolifération des armes de destruction massive et des matières connexes, annoncé au Sommet de Kananaskis en 2002. Les chefs des pays du G8 se sont encore employés à chercher des approches globales et concertées pour venir en aide aux états et régions aux prises avec des problèmes de sécurité, sous forme notamment de terrorisme, de crime organisé ainsi que de trafic de drogues, d’armes et de personnes.
Les événements qui se sont produits au cours des douze derniers mois, notamment au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, viennent confirmer la nécessité de poursuivre dans la voie choisie à Muskoka en matière de paix et de sécurité.
Je suis également heureux de savoir que la présidence française du G8 assurera une continuité à l’égard des initiatives canadiennes prioritaires, comme le narcotrafic transatlantique entre l’Amérique latine et l’Europe, via l’Afrique. La France a tenu une réunion ministérielle à ce sujet le 10 mai, ce qui est la suite logique de l’initiative du Canada au Sommet de Muskoka. Le narcotrafic est un exemple parfait de ce que constitue une menace immédiate qui touche de nombreux pays et a des conséquences diverses et importantes. À mon avis, le G8 est bien placé pour intensifier la coopération internationale à ce sujet. C’est avec impatience que j’attends de continuer les pourparlers à Deauville sur les enjeux mentionnés et d’autres tout aussi pressants.
À mesure que nous avançons dans certains domaines, d’autres problèmes se manifestent. Je le répète, les menaces actuelles pour la sécurité et la prospérité mondiale doivent être levées. Le G8 demeure un volet incontournable des structures décisionnelles mondiales et a l’avantage de pouvoir mobiliser et diriger les autres acteurs au sein d’une coalition élargie. La coopération internationale est plus importante que jamais, et le Canada, en tant que membre du G8, contribue à proposer de nouvelles solutions aux enjeux importants.
Au cours des dernières années, nous avons constaté qu’une structure internationale doit pouvoir être souple et s’adapter aux fins de la gestion des crises. Le monde a changé et, en réaction, le G8 a surtout œuvré là où on avait le plus besoin de lui. En 2011, nous devons continuer à trouver des solutions crédibles aux problèmes de ce monde, à faire preuve d’innovation et de créativité et à obtenir des résultats concrets. Nous nous réjouissons à la perspective de poursuivre notre collaboration avec nos homologues étrangers pour affronter efficacement les enjeux mondiaux les plus pressants.
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